Maxime, chanteur et guitariste du groupe de rock The Wisdom, est venu nous parler de l’aventure spirituelle et introspective que son groupe propose. Bonne lecture !
Quel est le rôle de chacun dans le groupe ?
Maxime : Je suis chanteur et guitariste. Flo est batteur et Jo est à la basse.
Comment s’est formé votre groupe ?
On s’est formés il y a un peu plus d’un an, pendant l’été 2018. A ce moment-là j’avais un groupe de reprises et j’avais besoin d’un batteur et d’un bassiste sur une date. J’ai fait appel à Flo, parce-que c’est un ami et un voisin que je connais depuis des années et je savais qu’il faisait de la batterie. Jo est un pote avec qui je skate et je savais aussi qu’il faisait de la basse. C’est à ce moment que The Wisdom est né, on a eu envie de composer ensemble.
D’où vient le nom de votre groupe ?
On voulait un nom qui ait du sens, qui ne soit pas trop long et facilement prononçable pour des français, qui nous parle et qui puisse parler aux autres aussi. On est assez axés sur la spiritualité, et dans nos influences on a en commun quelques groupes de rock psychédélique. Je me suis intéressé au vrai sens du mot « psychédélisme » car c’est un terme beaucoup utilisé sans forcément savoir ce qu’il veut dire : c’est un mouvement de contre-culture qui est né à la fin des années 60, notamment à travers le mouvement hippie, regroupant des personnes qui étaient convaincues que l’amour, les fleurs et la musique pouvaient transcender les gens, si ce n’est le monde. Ça se caractérisait aussi par la prise de substances psychotropes et du rock composé de mélodies lentes et hypnotisantes comme Pink Floyd et Les Doors par exemple.
En cherchant ces définitions, j’ai fait des liens avec beaucoup de choses comme le bouddhisme et l’état de « Nirvana ». Mais la sagesse était une notion qui revenait toujours à travers beaucoup de termes. Je me suis aussi renseigné sur ce mot. Au sens philosophique, la sagesse c’est un combat où ton principal adversaire sera ta propre existence. Où tu vas traverser tes doutes, tes peurs, le désespoir et les pièges du corps et de l’âme. Ce n’est pas une question d’âge, mais de personnalité, c’est un idéal de vie vers lequel on tend tous : penser sa vie et vivre sa pensée. En faisait ces recherches, j’ai proposé ce nom aux autres et ça leur a parlé tout de suite.
Quels groupes vous influencent ?
Nos influences sont principalement Cream, Pink Floyd, du funk comme Chic et Rage Against The Machine.
Que voulez-vous transmettre aux personnes qui vous écoutent ?
On propose un parcours ésotérique, un voyage à la découverte de soi et du rapport avec les autres. On veut que les gens ressentent une connexion émotionnelle au plus profond d’eux-mêmes.
Parfois au cours de notre existence, on a ces moments où on prend le temps de se poser et souffler un peu, se permettre de perdre du temps, d’aller se balader sans but précis. On voudrait que ces moments-là, ça soit chaque seconde de notre existence. The Wisdom, c’est une ouverture vers un chemin à suivre pour aller vers cet idéal, vers un royaume au-delà du physique. Le mouvement hippie est considéré dans l’imaginaire collectif comme quelque chose de péjoratif, assez naïf et surtout éphémère. Mais on se rend compte qu’il pourrait être assez actuel, et qu’en fait pendant toute notre existence on cherche un havre de paix.
Au niveau philosophique, je me suis aussi intéressé beaucoup à Bruce Lee : Il a vraiment intégré la spiritualité dans sa pratique des arts martiaux, avec l’idée que chaque connaissance acquise est une connaissance de soi, donc des autres. Car dans la spiritualité, le mot « je » n’existe pas : il n’y a que des âmes sans ego. Et dans son style de combat, il voulait que les coups soient réels, étant issu du combat de rue à la base. Et c’est ça The Wisdom : aller au bout des choses, se connaître soi et les autres. Je conseille aux gens de s’intéresser à lui car sa philosophie peut s’appliquer à tout, pas seulement aux arts martiaux. Je peux citer aussi Paul Degryse, un chamane français qui se considère comme un « éclaireur » vers ce chemin de la connaissance de soi qui mène ensuite à l’unité entre les gens.
Que voulez-vous apporter au monde du rock actuel ?
Nous ne sommes pas dans l’optique de faire un revival des années 70, nous n’allons pas faire du neuf avec du vieux. The Wisdom n’est pas un exercice de style mais bien des compositions originales. Bien que nous ayons des influences d’une certaine époque, notre but est de nous exprimer honnêtement à travers ces influences, en les mettant au service du style The Wisdom, avec un son d’aujourd’hui sans vouloir essayer de reproduire le son d’hier.
Comment se passe la création de vos morceaux ?
Quand on compose, on part de l’instrumental qu’on travaille. Ça dégage des émotions selon la mélodie, les accords etc. A partir de ça, j’écris une histoire fictive.
Comment vous appréhendez votre première scène à Toï Toï ?
On a la chance d’accompagner un super groupe, Nico Chona & The Freshtones. On est très contents de jouer avec eux. On connaît Nico Chona, le frontman, depuis un moment avec Flo car on est originaires de la même ville et on a fait connaissance pendant des concerts.
Toï Toï est une scène dont on a déjà entendu parler avec les groupes locaux et via des vidéos et des clips, donc on est impatients de pouvoir exprimer notre musique ici.
The Wisdom sera en concert le 29 novembre avec Nico Chona & The Freshtones au Toï Toï. >> Infos et billetterie
Propos recueillis par Margaux Douillet.