Eisbear, c’est la rencontre de 4 personnes qui redonne un goût sucré à la pop sur une teinte de new wave. Un vendredi après-midi, ils sont venus nous parler de leur projet. Bonne lecture !
Comment s’est formé votre groupe ?
Hugo : Axel et moi, on s’est rencontrés au lycée, Mattis et Noé se connaissent aussi depuis le lycée. On s’est tous rencontrés à Lyon plus tard, à travers la musicologie entre Noé, Hugo et Axel et moi en août 2018.
Mattis : Je me suis retrouvé cet été à Lyon avec Noé chez lui et ça a commencé comme ça. On n’avait pas de chanteur et Hugo nous a vu jouer et le projet lui a plu. On a formé le groupe comme ça.
Axel : J’étais à Montréal l’année dernière et je faisais mes compos dans mon coin, sans en discuter avec eux. Le projet s’est vraiment concrétisé cette année et c’est un peu dû au hasard. Avec Hugo, on devait faire de la musique ensemble sur un projet en duo et j’avais aussi un projet avec Noé. Le même jour, on s’est retrouvés au même endroit, au même moment, et on s’est rendu compte que cela ne servait à rien de faire des projets séparés, autant lier tout ça, pour faire un super groupe, style power rangers.
Quel est le rôle de chacun dans le groupe ?
Hugo est au chant, mais on fait tous les choeurs, Noé est à la basse et au synthé, Mattis est guitariste et Axel au clavier
Eisbear, signifie ours blanc en allemand. Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe ?
Hugo : Eisbaer, au départ c’est un morceau des années 80, d’un groupe allemand qui s’appelle Grauzone.
On a essayé de chercher des noms, après des mois de blagues et de conneries, on est revenu à l’essentiel. Noé a proposé qu’on s’appelle Eisbaer, mais vu qu’il y a déjà des groupes qui portent ce nom en Allemagne, on a inversé les voyelles ce qui donne un mélange allemand-anglais.
Qui écrit dans le groupe ?
Axel : J’ai apporté les premières compositions. Mais aujourd’hui, on compose en groupe, chacun apporte une idée et on met tout ensemble. Hugo attend d’avoir l’instrumental, puis il apporte les textes.
Vous avez seulement une chanson en ligne « Or Never », de quoi parlent les autres chansons ?
Mattis : Les textes ont beau être simples et un peu cliché, il n’y a rien de plus sincère dedans, vu que ça parle d’amour par rapport à une fille. L’esthétique de ce qu’on fait, un peu planant et mélancolique avec ce retour en arrière, ça fonctionne bien avec la musique.
Axel : Je suis moins sensible aux paroles, plus au sens.
Mattis : Peu importe les textes, si les mots sonnent bien et si la mélodie est belle.
Vous vous inspirez des époques New Wave et Pop ?
Mattis : On est surtout parti du projet d’Axel.
Axel : On s’est tous retrouvés autour de la New Wave, alors qu’on vient tous d’univers différents, c’est assez hétéroclite. Les inspirations du groupe sont plutôt classiques comme The Cure, The Smiths, New Order. Mais chacun a ses propres sources d’inspiration.
Moi je suis beaucoup influencé par les artistes actuels avec le retour de groupes Cold Wave et New Wave. C’est intéressant la synthèse de la musique cliché et kitsch avec une manière de composer qui est plus actuelle dans les sonorités et qui rappellent celles des années 80 liée à une esthétique plus actuelle.
Noé : Je suis plus Jazz, mais j’ai toujours écouté des trucs un peu vaporeux, typique des années 80.
Comment vous vous positionnez dans les musiques actuelles ?
Noé : Je pense qu’on est dans le courant un peu global, le revival des années 80. Plein de groupes s’inspirent de ces sonorités-là, une pop un peu sucrée et colorée.
Mattis : Il y a même un retour de la Funk, c’est les mêmes années et c’est les mêmes sons qui peuvent être utilisés. Même le côté boîte à rythme, Hip Hop-Funk, peut-être dans le Jazz et le Rock, c’est tous ces aspects-là.
Axel : On utilise des boîtes à rythme vu qu’on n’a pas de batteur, c’est aussi une autre approche de composition et de le mettre en place. On séquence des boîtes à rythme, on trouve les sons, c’est ce qui fait le son du groupe.
Noé : Généralement, il y a quand même un retour des sonorités des années 80.
Mattis : On parle d’un revival mais peut-être pas de New Wave pour autant.
Axel : Je trouve qu’il y a deux facettes dans les années 80, tu as la pop vraiment kitsch et tu as le Cold Wave ou le Post Punk. Ce sont des courants beaucoup plus sombres, on souhaite trouver une balance entre ces deux courants.
Vous la percevez comment cette première scène à Toï Toï ?
On est chauds, on est en place.
Noé : Je pense ça va être une des plus belles scènes pour la première fois, au niveau du plateau. On n’a jamais expérimenté ce type de scène, c’est cool pour le son.
Avez-vous une esthétique particulière sur scène ?
Des cols roulés, des salopettes… Non, on n’a pas d’esthétique particulière. Ce qui va être intéressant c’est plus de jouer avec les lumières, la scénographie. On essaie d’avoir quelque chose sur scène qui est plus théâtral mais on réfléchit encore pour l’instant. On veut que ça soit vivant, créer un spectacle, et pas seulement donner les morceaux.
Notre atout c’est d’assumer entièrement ce côté pop. On fait des musiques catchy et on veut le faire à fond. Le but c’est de faire des tubes de qualité.
Eisbear en concert le 19 avril avec Capturne et Forest pour la soirée Nuit Jean Nuit II
Propos recueillis par : Marine Bally